Depuis sa création, des personnalités éminentes se sont mobilisées et continuent de se mobiliser autour de l'Alliance.
Parmi elles, des dirigeants communautaires, de grands industriels, des hommes politiques, des serviteurs de l'Etat, qui ont trouvé là un lieu d'expression, d'engagement et d'affirmation de leur judaïsme.
La liste suivante n'a pas la prétention d'être exhaustive.
Elle évoque quelques grandes figures, parmi les centaines qui auraient mérité d'être citées.
Parmi les présidents et vice-présidents de l'AIU :
* Jules CARVALLO (1860-1861) :
L'un des six fondateurs de l'Alliance. Ingénieur des Ponts-et-Chaussées, pionner des chemins de fer, président-fondateur du journal L'Opinion National. Il fut peut-être le premier à avoir lancé, dans un article daté de 1851, l'idée d'une organisation mondiale du judaïsme.
* Adolphe CREMIEUX (1863-1866; 1866-1880) :
né au sein d'une famille juive originaire de Carpentras, avocat au barreau de la cour d'appel de Nîmes. Homme politique, député, il devient ensuite ministre du gouvernement Gambetta; dans le cadre de cette fonction, il est à l'origine de l'adoption du décret qui poryte son nom et qui confère collectivement la citoyenneté française aux juis d'Algérie (1870).
* Salomon MUNK (1866-1867) :
savant orientaliste, particulièrement éminent dans le domaine des études sémitiques, membre de l'Institut. Traducteur et commentateur des Guides des Egarés de Maïmonide.
* SalomonGOLDSCHMIDT (1881-1898) :
Oncle du baron Maurice de Hirsch, lequel, avec son épouse Clara, a soutenu et financé l'Alliance à ses débuts. Il participe activement aux efforts entrepris par ces derniers pour créer des écoles et des établissements de formation professionnelle pour les juifs de Russie.
* Narcisse LEVEN (1898-1915) :
fait partie de l'équipe des fondateurs, alors qu'il a vingt-sept ans à peine. Avocat de profession, membre du cabinet d'Adolphe Crémieux dont il est l'un des amis intimes, c'est à la fois un brillant juriste, un républicain engagé - il siège entre 1879 et 1887 au conseil municipal de Paris et au conseil général de la Seine- et un passionné d'éducation et de pédagogie qui structure le réseau scolaire de l'Alliance. On lui doit également les deux volumes de l'ouvrage intitulé cinquante ans de l'histoire de l'Alliance israélite universelle, publié en 1911 et 1920. ''On peut dire que l'Alliance fut l'oeuvre de la vie de Narcisse Leven, comme il est juste de dire avec Salomon Reinach que l'esprit de l'Alliance fut l'esprit de Narcisse Leven.''
* Sylvain LEVI (1920-1935)
Orientaliste éminent, auteur d'une thèse remarquée sur le théâtre indien. A partir de 1884, il dirige la chaire de langue et littérature sanscrites au Collège de France. Une partie de sa vie se passe en Extrême-Orient. Représentant fidèle du franco-judaïsme du début du siècle, il se sent à la fois profodément français et solidaire des juifs persécutés.
* Georges LEVEN (1936-1941) :
fils de Narcisse Leven, il se trouve à la tête de l'Alliance au cours d'une période particulièrement difficile : la guerre, la débacle, le développement des mesures antisémites, tant en zone occupée par les autorités allemandes qu'à l'initiative du gouvernement de Vichy. Il fait couragesement face à toutes ces responsabilités, jusqu'à sa mort en 1941.
* René CASSIN (1943-1976) :
Juriste, professeur de droit. Dès juin 1940, il rejoint la France Libre à Londres : il y assure les fonctions de commissaire national à l'Instruction publique et à la Justice. C'est de Gaulle qui, en 1943, lui confie la resposabilité de l'AIU et il est ainsi appelé, après la Libération, à diriger la renaissance de l'Alliance qu'il présidera pendant plus de trente ans. Humaniste, défenseur passionné des droits de l'homme, il est vice-président du Conseil d'Etat de 1944 à 1960 et le principal inspirateur et rédacteur de la Déclaration universelle des droits de l'homme. En 1965, il reçoit le prix Nobel de la Paix.
* Jules BRAUNSCHVIG (1976-1985) :
diplômé de la Faculté de droit de Paris et de l'Ecole libre des sciences politiques, il reprend très jeune la tradition familiale de présence au comité central de l'Alliance, dont il est vice-président en 1946. Devenu président en 1976, puis président d'honneur en 1985, il poursuivra jusqu'à sa mort son action en faveur de l'Alliance en France, au Maroc, en Israël.
vendredi 31 août 2007
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